La mobilisation reste forte dans la fonction publique.

Le gouvernement doit entendre des revendications incontournables :  revalorisation salariale (en commençant par le point d’indice), plans de recrutements d’emplois statutaires pour faire face aux besoins, plans de titularisation également, pour réduire la précarité, recherche de solutions aux problèmes de conditions de travail, en commençant par respecter les organismes consultatifs (comme les CHSCT), etc.

Sous le verni d’un discours moderniste, les mesures anti-fonctionnaires les plus rétrogrades se sont multipliées : jour de carence, dégradation salariale (gel du point d’indice et « report » des mesures de revalorisation du protocole « PPCR »), objectif de suppression de 120.000 postes…

Ce sont les fondements mêmes des services et de la fonction publics qui sont en fait menacés. Le programme du gouvernement, dans les grandes lignes, a été fixé par le Premier Ministre (dans sa circulaire datée du 26 septembre 2017) à son fameux « CAP 22 », pour « Comité Action publique 2022 » : il s’agira de « proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions ».

Et quand on sait que ce comité, choisi par l’Exécutif, se compose pour l’essentiel de patrons, de représentants de fonds d’investissements et d’anciens hauts fonctionnaires ayant pantouflé vers le secteur privé ou ayant préparé la privatisation d’entreprises publiques, on voit le chemin envisagé : non pas la recherche de l’intérêt général, mais le recul global des services publics ou la privatisation de missions et de services, convoités par les milieux d’affaires ; la dérégulation et la précarisation de la fonction publique.

Les usagers en feraient les frais, notamment ceux des classes populaires et moyennes, déjà victimes des politiques d’austérité et des cadeaux fiscaux faits aux plus riches et aux « entreprises ».
Et dans ce cadre là, on comprend que les fonctionnaires, leurs statuts et leurs droits, leurs rémunérations, leurs organismes consultatifs, sont dans la ligne de mire.

C’est pour cela que la FSU se bat, dans la recherche de l’unité, pour défendre les statuts,  pour promouvoir les missions des services publics et pour une reconnaissance digne du travail de leurs personnels.