5.000 personnes ont défilé à Avignon, malgré un vent glacial, au sein de la manifestation unitaire CGT-FO-FAFP-FSU-Solidaires, dans le cadre de la journée de grève Fonction publique du 22 mars. L’UNEF était aussi représentée. Des cheminots, des salariés du privé en lutte (Eurenco, SEPR…), participaient également à la mobilisation.
C’est encore mieux, à Avignon, que lors de la dernière journée de mobilisation de la fonction publique, le 10 octobre dernier, déjà fort significative (plus de 2.000 manifestants alors).
Un tel succès prouve à la fois l’exaspération et les attentes des agents des services publics, face à la dégradation de leurs conditions de travail, de leurs moyens d’exercer leurs missions et de leur pouvoir d’achat, face à une politique du mépris (à l’égard des services publics et des personnels), de plus en plus claire, de la part de l’Exécutif. Les revendications venant de la fonction publique doivent être entendues : revalorisation salariale (à rebours du gel du point d’indice et du « report » des bonifications indiciaires du protocole « PPCR »); abrogation du jour de carence, mesure vexatoire, injuste et injustifiée ; plans de recrutement et de titularisation pour répondre aux besoins en moyens humains ; défense des statuts, menacés par le gouvernement (en commençant par celui de la SNCF); préservation et meilleure prise en compte des organismes consultatifs, eux aussi menacés…
Le gouvernement, après avoir attaqué les droits des travailleurs dans le Privé, par les ordonnances contre le Code du Travail, accélère sa politique anti-fonctionnaires, dans le cadre plus général d’une politique néolibérale et austéritaire, dogmatique et aveugle, voire d’une véritable « révolution conservatrice ».
Il faut, pour de meilleurs services publics, non pas partir des dogmes budgétaires et anti-fonctionnaires, mais partir des besoins sociaux, des besoins économiques, des besoins des usagers, des besoins des agents. C’est pour promouvoir une autre vision, positive, du service et de la fonction publics, pour défendre les droits et la juste reconnaissance de leurs agents, qu’après avoir été en grève et dans la rue le 22 mars, il faudra continuer de se rassembler toujours plus, d’agir et de lutter, dans l’unité syndicale la plus grande possible.