La situation sanitaire, liée à la l’épidémie de Covid 19, très alarmante dans l’ensemble du pays, l’est particulièrement dans notre département.
Le Vaucluse touché de plein fouet par la 2ème vague
La FSU84 a été intégrée par le Préfet du Vaucluse au comité départemental de suivi de la situation sanitaire (information de la préfecture sur la crise sanitaire), à destination des « acteurs économiques » (organisations professionnelles et patronales, organisations syndicales…). Dans ce cadre, la FSU84 a ainsi une occasion de faire part de ses « remontées » de terrain, de ses analyses et revendications sur la situation sanitaire. Situation, qui, selon les mots mêmes du Préfet (lors du comité du 3 novembre), est maintenant « très grave » dans le Vaucluse.
D’après les données transmises par la préfecture, au cours de la semaine dernière (semaine 44 : lundi 26 octobre au dimanche 1er novembre), le taux d’incidence s’est élevé à 664 nouveaux cas pour 100.000 habitants (soit presque le triple qu’en semaine 42, avec un taux d’incidence de 236). C’est le taux le plus élevé au sein des départements de PACA et dans les 10 plus importants de France. Tous les territoires sont plus ou moins touchés. Toutes les tranches d’âge sont concernées. Celles qui le sont le plus sont les + 80 ans (par contamination dans les familles surtout), mais aussi les 20/40 et les 40/60 ans, ce qui correspond pour l’essentiel aux actifs.
Des besoins urgents pour les personnels et les conditions sanitaires dans les établissements scolaires
Le confinement décidé par le gouvernement ne concerne pas, en l’état, les écoles et établissements scolaires. Pour autant, les besoins pour améliorer la situation sanitaire y sont urgents.
La problématique du nettoyage et de la désinfection des salles des écoles, des collèges et des lycées, qui relèvent de la compétence des différentes collectivités territoriales, reste incontournable : le manque de moyens humains empêche souvent sa réalisation optimale et épuise les agents territoriaux qui en sont chargés.
Le décalage perdure entre les mesures générales prises par le gouvernement et celles concernant l’Education Nationale : les protocoles sanitaires du ministère tournent systématiquement au moins-disant et à la politique de l’autruche, sous-estimant la circulation de la Covid 19 à l’Ecole et à travers l’Ecole. Le dernier protocole établi par le Ministère de l’Education Nationale, après proclamation du confinement, en est une lamentable illustration. L’impossibilité de livrer aux personnels de l’EN, dès la rentrée de la Toussaint, les 6 nouveaux masques en tissu promis (pour remplacer les masques de marque DIM, traités avec un produit dangereux), en est une autre.
Pour cette rentrée des vacances de la Toussaint, le Ministre de l’Education Nationale, M. Blanquer, déjà discrédité par ses revirements concernant l’hommage à Samuel Paty, a de nouveau fait preuve de son mépris pour les conditions sanitaires.
L’exaspération et la fatigue des personnels (de l’EN comme de la Fonction publique territoriale), travaillant dans les écoles et établissements scolaires, sont à leur comble.
Pour des mesures immédiates
C’est pourquoi la FSU et ses syndicats revendiquent des conditions sanitaires véritablement protectrices, ce qui implique le recrutement d’urgence de personnels d’entretien, de vie scolaire et d’enseignement, en particulier pour alléger les effectifs. Ils revendiquent aussi le dédoublement des classes, afin de permettre immédiatement les mesures de distanciation physique et la limitation du « brassage » des élèves.
Dans le Vaucluse, à Avignon, les lycées Aubanel et Char, la cité scolaire Mistral (collège et lycée) ont déjà adopté un enseignement en demi-groupes (en alternance selon les jours de la semaine). Il semble incontournable que de tels aménagements puissent être généralisés au plus vite, dans toutes les écoles et les établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Quitte à désavouer la politique ministérielle.